1 : Juana Asurduy (Argentine)
(Ariel Ramirez)
Juana Asurduy, fleur du haut Pérou, il ny a pas dautre capitaine plus courageux que toi.
Lespagnol ne passera pas, contre les femmes il devra se battre.
Prêtes-moi ton fusil, la révolution commence à sentir le jasmin.
Terre en armes qui se fait femme, amazone de la liberté.
Je veux faire partie de ton escadron et au son de ta voix attaquer !
(Chanson en hommage à Juana Asurduy)
2 : Vidala del secadal (Argentine)
(Carlos Guastavino)
Plus jamais il ne doit timportuner celui qui tadorait tant.
Vers les déserts il sen va celui qui taimait( )
Seul jirai, seul je vais, je suis seul avec mon âme.
3 : Tonada de luna llena (Vénézuela)
(Simon Diaz)
Lune pleine, décroissante.
Vas à la maison garçon et apportes-moi la carabine pour tuer lépervier qui ne me laisse pas de poule.
La lune mobserve, je ne sais ce quelle voit en moi
Mes vêtements sont propres hier je les ai lavés
Lune, lune pleine, descendante.
4 : El aparecido (Chili)
(Victor Jara)
Il ouvre des sentiers dans les collines,
Il laisse sa trace dans le vent,
Laigle lui donne lenvol,
Et le silence le protège.
Jamais il ne se plaignit du froid ni du sommeil,
Le pauvre sent sa présence et le suit comme un aveugle.
Cours, cours, fuis, sauve-toi, ils vont te prendre et te tuer !
Sa tête est couronnée par des corbeaux aux serres dor,
Crucifié par la furie du pouvoir.
Fils de la révolte,
Des milliers le suivent,
il veut offrir sa vie, on veut lui donner la mort.
Cours, cours, fuis, sauve-toi, ils vont te prendre et te tuer !
(chanson en hommage au Che Guevara)
5 : Alfoncina y el mar (Argentine)
(Ariel Ramirez)
Sur le sable souple léché par la mer, sa petite trace ne reviendra plus.
Un sentier de peine et de silence est arrivé jusquà leau profonde,
Un sentier de peines muettes est arrivé jusquà lécume.
Dieu sait quelle angoisse ta accompagnée?
Quelles anciennes douleurs ont fait taire ta voix ?
Le chant des escargots de mer dans les fonds obscurs te berce et te console.
Tu ten vas Alfoncina avec ta solitude;
Quels poèmes nouveaux es-tu allée chercher? Une antique voix de vent et de sel fait la cour à ton âme et lemporte.
Et tu ten vas au loin comme en rêve, Alfoncina vêtue de mer.
Cinq petites sirènes temporteront par des chemins dalgues et de corail,
Et des chevaux marins phosphorescents feront une ronde à tes côtés.
Les habitants de leau viendront jouer auprès de toi.
( chanson en hommage à la poétesse uruguayenne Alfoncina Estormi)
6 : El embrujo de mi tierra (Argentine)
(Peteco Carabajal)
Lensorcellement de ma terre :
Le ciel a une fenêtre par laquelle le soleil nous réveille,
Laissons la porte ouverte pour lamitié matinale;
Un rythme de chacarera te met lâme en fête.
Sourire de miel qui adoucit ton visage de sable et de boue,
Cest le vieux Michkimayu, fraicheur de mes aïeux.
Le savoir et le miroir de cette terre millénaire.
7 : Plegaria a un labrador (Chili)
(Victor Jara)
Lève-toi et regardes la montagne,
Doù vient le vent le soleil et leau,
Toi qui régis le cours des fleuves;
Lève-toi et regardes tes mains,
Pour grandir serre celle de ton frère.
Ensemble nous irons unis dans le sang.
Libère-nous de celui qui nous domine dans la misère,
Apporte-nous ton règne de justice et dégalité.
Souffle comme le vent la fleur de la quebrada,
Lave comme le feu le canon de mon fusil.
Que se fasse enfin ta volonté sur la terre.
Donne-nous ta force et ton courage pour combattre,
Ensemble nous irons unis dans le sang
Maintenant et à lheure de notre mort
Amen.
8: Bacchianas brasileiras 5 (Brésil)
(Heitor Villa-Lobos)
A la tombée de la nuit, un nuage rose lent et transparent traverse l'espace rêveur et beau.
C'est alors que surgit à l'infini la lune qui vient embellir la fin de l'après-midi telle une douce demoiselle. La douceur de sa clarté vient éveiller maintenant une cruelle nostalgie qui rit et qui pleure.
9 : Cancion al arbol del olvido (Argentine)
(anonimo)
Sur mes terres il y a un arbre qui sappelle larbre de loubli.
Pour ne plus penser à toi je me suis allongé une nuit dessous,
A mon réveil je pensais encore à toi.
Je me suis aperçu que Javais oublié de toublier.
10 : En este andèn (Chili)
(Simon Gonzalez)
Sur ce quai
(Morceau instrumental)
11 : El manto de la soledad (Chili)
(Carlos Roman)
La solitude dort avec moi, elle dort en silence, elle ne mabandonne pas, ne me pardonne pas.
Blottie en son étreinte froide je me perds,
Nuits après nuits,
Sans couleur, sans passion, sans amour.
Comment extirper de mon cur ce qui mangoisse?
Je nai personne,
Je me sens seule, damour, sans soleil, seule.
La solitude menveloppe.
12 : La estrella azul (Argentine)
(Peteco Carabajal)
Où peut être létoile bleue ?cette petite étoile de lâme?
Ses yeux brillent dhabitude perdus dans limmensité.
Quelquefois je rêve quelle est là et le chemin sillumine quand apparait son éclat près de mon cur.
Où est létoile bleue?
Je nen peux plus avec ma douleur,
Elle doit briller dans dautres cieux cette petite étoile de lamour.
13 : La Monica Pérez (Vénézuela)
(Manuel Enrique Pérez Diaz)
Mademoiselle Monica Pérez, Donnez-moi la main,
Je vous apporte lamour si vous y consentez.
Il est temps de conclure nos amours.
14 : Nana de Sevilla (Espagne)
(Federico Garcia-Lorca)
Ce petit enfant na pas de mère.
Il na pas de mère, oui !
Il na pas de mère, non !
Une gitane le mît au monde et le jeta à la rue.
Elle le jeta à la rue, oui !
Elle le jeta à la rue, non !
Ce petit enfant na pas de berceau.
Il na pas de berceau, oui !
Il na pas de berceau, non !
Son père est charpentier et il lui en fera un.
Il lui en fera un, oui !
Il lui en fera un, non !
15 : La siempre viva (Argentin
(Carlos Guastavino)
Je croyais que le vent était mon ami,
Il chantait avec moi mes chansons et les emportait loin.
Je croyais que le fleuve maccompagnait,
Je nai pas de guitare, lui en jouait.
Je croyais que le vent était mon ami,
Quil connaitrait un chemin sans retour.
Je croyais que le fleuve menseignerait comment sa mélodie tisse loubli,
Quil laverait de sa main fraiche mon cur ardent.
Je comprenais mal
16 : Luna tucumana (Argentine)
(Atahualpa Yupanqui)
Je ne chante pas seulement à la lune parce quelle éclaire,
Je chante pour elle parce quelle connait mon long chemin.
Petite lune de Tucuman, compagne des gauchos,
Perdu dans les montagnes qui sait par où jirai ?
Mais quand la lune sortira je chanterai,
Pour mon Tucuman aimé je chanterai.
En quelque sorte on se ressemble, lune de la solitude,
Je vais marchant et chantant
Cest ma manière à moi déclairer.
17 : Volver a los 17 (Chili)
(Violeta Parra)
Revenir à lâge de 17 ans :
Revenir à 17 ans après avoir vécu un siècle
Cest comme déchiffrer des signes sans être un savant compétent.
Se sentir à nouveau comme un enfant devant Dieu.
Cest cela que je sens en cet instant fécond.
Cela semmêle comme le lierre sur le mur et cela pousse comme la mousse sur la pierre.
Ce que peut le sentiment nul ne le sait.
Seul lamour avec sa science nous rend si innocent.
Lamour arrête les pèlerins et libère les prisonniers.
Lamour redonne la jeunesse.
19 : Jacinto Chiclana (Argentine)
(Astor Piazzolla)
Je me souviens, cela sest passé dans le quartier de Balvanera en une nuit lointaine,
Quelquun a laissé tomber le nom dun certain Jacinto Chiclana.
Qui sait pourquoi je marche à la recherche de ce nom ?
Jaimerais savoir comment a pu être cet homme,
Je le vois grand et juste, avec lâme courtoise.
Capable de ne pas élever la voix et de se jouer de la vie.
20 : Polo (Espagne)
(Manuel de Falla)
Je garde une peine en mon cur et je ne la dirai à personne.
Maudit soit lamour !
Et qui ma permis de le comprendre ?
21 : Esta noche serena (Vénézuela)
(Manuel Enrique Pérez Diaz)
Cette nuit sereine sans lune
Je te chanterai mes peines, une par une,
Parce que tu es mon ciel et moi ton éclaireur, parce que pour toi je me dévoile, pour toi je meurs.
Quand tes yeux souvrent au matin
On entend dans la campagne un doux concert,
lherbe se pare de rosée
Et un soupir séchappe de mon cur.
Approches-toi à la grille, je veux te regarder,
Comme les étoiles au ciel je veux tadorer.
Parce que tu es mon ciel et moi ton éclaireur.